Pourquoi tout le monde est à la botte de Google ?

Pourquoi tout le monde est à la botte de Google ?
Sylvain Mahé
Sylvain Mahé
publiée le 24/11/2024
Son monopole absolu sur la recherche impose ses règles, souvent opaques et contradictoires, et pousse les créateurs de contenu à se plier à des pratiques parfois absurdes.

Comme toute entreprise, l'intérêt de Google, c'est Google. Sa priorité est de conserver sa domination, et tout le reste découle de cette logique et tout le monde l'accepte.

🟦 Pourquoi tout le monde est à la botte de Google ?

Un monopole incontesté et incontournable
En France, Google détient environ 91% des parts de marché dans la recherche en ligne.
Cela signifie que pour qu’un contenu soit visible, il doit passer par Google. Ignorer ses règles, c’est condamner son contenu à rester invisible. Et ce ne sont pas les réseaux sociaux qui combleraient ce manquement.

Google est l’une des rares plateformes où une stratégie bien exécutée peut générer un trafic organique massif.

Pour les entreprises, c’est un canal incontournable pour attirer des clients sans dépendre exclusivement des publicités payantes.

Elles ont beau afficher, sur leur propre site, que tout élément faisant partie de leur site relève du droit d'auteur et qu'à ce titre, qu'il est interdit d'en prélever un bout sous peine de poursuite, elles acceptent bien que des entreprises privées, via leurs outils (spiders, bots, site de recherches), prélèvent et copient l'entièreté de ces infos pour qu'elles (Google, Bing, Qwant and Co'...) les diffusent sur leur propre site respectif.

Autrement dit, si dans cet article, je reprenais ne serait-ce qu'une seule phrase ou qu'une seule photo d'un site web et qui relève du droit d'auteur, je m'exposerais à des problèmes.

Lorsqu'il s'agit d'une entreprise comme Google (Alphabet), ça ne dérange plus du tout les entreprises qui se sont fait chipées leurs données.

C'est dire si beaucoup de créateurs et d’entreprises dépendent directement de leur classement sur Google pour générer des revenus. Cela crée un cercle vicieux où tout le monde doit s’aligner sur ses exigences, même si elles changent constamment, même si les convictions légales des entreprises qu'elles affichent sur leur propre site n'ont plus aucune valeur.


🟦 L’absurdité des optimisations chronophages

Créer des titres en pensant au maillage interne, optimiser chaque mot-clé pour éviter la cannibalisation, faire des audits pour détecter des micro-erreurs techniques, suivre des statistiques plus qu'il ne faut, ne pas comprendre une décision sans explication de Google....sont devenues la norme.

Pourtant, elles ne servent souvent qu’à plaire à Google, pas nécessairement aux utilisateurs.
Voici une p'tite liste d'exemples absurdes

😟Le maillage interne : le fait de devoir relier chaque article à d’autres contenus de manière artificielle pour "optimiser le SEO" est une contrainte énorme. Cela demande une mémoire presque encyclopédique des contenus passés et une gestion permanente.

😟La longueur des articles : pourquoi écrire 1500 mots sur un sujet qui pourrait être traité en 300 ? Parce que Google préfère les contenus longs, même si l’utilisateur veut une réponse rapide.

😟Les mises à jour d’articles : google valorise les contenus "frais". Cela force les éditeurs à revenir régulièrement sur d’anciens articles pour les mettre à jour, même si le sujet est intemporel.

😟Les micro-optimisations : modifier des balises H1, ajuster la vitesse de chargement de quelques millisecondes, ou encore supprimer des liens cassés, juste pour grappiller quelques positions.

🟦 Pourquoi Google impose cette complexité ?

1️⃣ Renforcer sa domination : plus les règles sont complexes, plus les créateurs de contenu doivent passer par des experts ou des outils (souvent liés à Google comme Google Search Console ou Google Ads). Cela renforce leur dépendance.

2️⃣Limiter les abus : les algorithmes de Google tentent de pénaliser les contenus de faible qualité. Mais dans cette lutte, ils imposent des exigences parfois disproportionnées, punissant également les contenus sincères et authentiques qui ne respectent pas tous les codes techniques, tout en diffusant des annonces entreprises qui n'affichent aucun mentions légales sur leur site, voire qui n'existe même pas dans le registre du commerce.

3️⃣ Garder le contrôle : en imposant des critères flous ou contradictoires, Google maintient une certaine opacité qui lui permet d’évoluer sans que personne ne puisse vraiment "craquer" son système.

🟦 Un monopole anti-créativité

La course à l’optimisation pour Google crée souvent des contenus stéréotypés : articles longs, pleins de mots-clés secondaires, paragraphes et listes structurés pour le SEO, pas pour l’intérêt du lecteur, autant de facteurs qui mènent à la perte d’authenticité et de spontanéité dans l’écriture, dans l'expression.


🟦 Une fausse dévotion à l’utilisateur

En affirmant vouloir le meilleur pour les internautes, Google se positionne comme le gardien de la qualité des contenus sur Internet, un allié de l’utilisateur.

Mais en pratique, Google implique les éditeurs dans un jeu d’optimisation sans fin, où chaque mise à jour d’algorithme peut bouleverser des stratégies entières. Il réduit parfois les marges des éditeurs de contenu, en leur volant une partie de leur visibilité avec les rich snippets ou les résultats directs (météo, résultats sportifs, élections...)

🟦 Contradiction ultime : le business modèle de Google

L’élément clé qui rend ces contradictions si flagrantes est que Google est avant tout une entreprise commerciale, avec une part massive de ses revenus provenant de la publicité (Google Ads).

Cela crée une tension permanente : Google veut un web rapide et efficace pour ses utilisateurs mais Google a besoin que les utilisateurs restent engagés suffisamment longtemps pour générer des clics publicitaires.

Cette double exigence fait que Google impose des règles complexes, souvent absurdes, aux créateurs de contenu. Mais en réalité, ces règles ne servent pas à l’utilisateur final, elles servent à maximiser les revenus de Google.


🟦 Livrer les meilleurs résultats : le mensonge de Google

Les résultats proposés par Google sont influencés par une multitude de facteurs, parfois au détriment de l’expérience utilisateur.

Par exemple :

- Des sites très bien référencés (SEO) mais de qualité médiocre peuvent devancer des contenus plus utiles.

- Les annonces payantes (Ads) occupent de plus en plus d’espace, reléguant les résultats organiques en bas de page

- Le classement des sites pornos : les limites de l’algorithme de Google

➡️ Google ne peut pas évaluer subjectivement la "qualité" d’un site porno : comment juger qu’un site est "meilleur" qu’un autre ?
Par le contenu ?
Par l’expérience utilisateur ?
Par les critères techniques comme la vitesse de chargement ?

➡️ Ce jugement est purement algorithmique et basé sur des critères impersonnels.
Les critères techniques priment : les sites pornographiques bien classés, comme tous sites sont souvent ceux qui ont une structure SEO optimisée (titres, descriptions, mots-clés), qui se chargent rapidement (Google valorise la vitesse), qui ont un grand nombre de liens entrants (popularité).

En effet, l’expérience utilisateur est difficile à mesurer : contrairement à d’autres secteurs, il est difficile pour Google de mesurer la satisfaction d’un utilisateur après avoir visité un site porno, qui de doute évidence, en cas de satisfaction, n'utilisera plus son clavier pendant quelque temps.

➡️ Les sites pornos manipulent aussi l’algorithme : de nombreux sites pornographiques sont des experts en SEO et investissent massivement pour manipuler les algorithmes. Ils savent optimiser leurs contenus pour maximiser leur visibilité.

➡️ Ce que Google dirait pour justifier le classement des sites pornos :
Si on demandait à Google pourquoi un site porno est mieux classé qu’un autre, voici ce qu’il pourrait répondre :

- Critères objectifs : "Nos algorithmes évaluent des critères techniques et non le contenu en lui-même. Les sites mieux classés respectent ces critères (rapidité, liens entrants, structure)."

- Neutralité apparente : "Google ne juge pas la qualité morale ou subjective des sites, mais classe les résultats en fonction de leur pertinence perçue pour les utilisateurs."

- Responsabilité déléguée : "Nous laissons aux utilisateurs le soin de déterminer ce qui leur convient. Nos résultats reflètent les comportements et préférences des internautes."

En d’autres termes, Google mettrait en avant la neutralité technique de son algorithme tout en évitant de se prononcer sur la "qualité" des sites classés.


🟦 Pourquoi cette neutralité est problématique ?

1️⃣ La confiance dans l’algorithme est illusoire : beaucoup d’utilisateurs croient que Google propose les "meilleurs" résultats, alors qu’il s’agit simplement des résultats les mieux optimisés pour l’algorithme.

2️⃣ L’absence de jugement humain : Google s’appuie sur des critères automatisés, ce qui signifie qu’un site peut être techniquement parfait mais offrir une expérience utilisateur médiocre ou être éthiquement discutable.

3️⃣ Une domination qui se justifie par elle-même : en affichant des résultats basés sur sa propre logique algorithmique, Google renforce son image d’autorité, même si cette logique peut être biaisée ou incomplète.


🟦 Le mythe du "meilleur résultat"
Google a construit son empire sur l’idée qu’il fournit les meilleurs résultats possibles, mais cette promesse est de plus en plus discutable. Dans des domaines comme les sites pornos (ou d’autres secteurs sensibles), les classements révèlent les limites d’un algorithme aveugle, basé uniquement sur des critères techniques.

Le problème n’est pas que Google manipule les résultats : c’est que nous avons trop confiance en sa capacité à évaluer ce qui est réellement "meilleur". Ce mythe est entretenu par son image de neutralité et son monopole.


🟦 Une douce dictature numérique, commerciale et culturelle acceptée

Le mot "dictature" peut sembler fort, car Google ne contraint pas directement les individus ou les entreprises. Pourtant, certains aspects rappellent ce type de régime :

1️⃣ Une dépendance imposée sans violence : les entreprises et les particuliers n’ont pas de choix réel. Pour être visibles ou compétitifs, ils doivent jouer selon les règles de Google, même si elles sont souvent opaques et contradictoires.
➔ Pas d’obligation légale, mais une contrainte économique et culturelle.

2️⃣ Une absence de contestation efficace : les critiques de Google (politiques, médias, utilisateurs) n’ont aucun impact réel sur son fonctionnement. Les amendes ou régulations de l’UE n’ont pas remis en question son monopole, qui reste largement intact.

3️⃣ Une illusion de liberté : Google donne l’impression de choix : on peut utiliser d’autres moteurs ou stratégies. Mais ces alternatives sont souvent inefficaces ou marginales.
➔ C’est une forme de contrôle subtile, où la domination est acceptée parce qu’elle est perçue comme incontournable.


🟦 Google rend la vie plus facile
L’entreprise a conçu des services d’une efficacité redoutable : recherche, Gmail, Google Maps, YouTube, etc. On accepte sa domination parce qu’elle simplifie énormément nos vies.

Une domination invisible
Google ne se présente jamais comme une entité autoritaire. Il adopte au contraire un discours rassurant et éthique ("Don’t be evil"). Cela contraste avec les régimes autoritaires traditionnels, où le contrôle est visible et direct.

Une dépendance consentie
Les utilisateurs et les entreprises savent qu’ils sont dépendants, mais ils tirent aussi des bénéfices du système. C’est un compromis : "On joue le jeu de Google, car il nous offre des outils gratuits et une visibilité que nous ne pourrions obtenir seuls."

Quel vision aviez-vous de Google et pensez-vous qu'une alternative s'impose ?

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Sylvain
Sylvain
Chaque année, le Festival de Poupet suscite un enthousiasme incroyable, et cette édition n’a pas dérogé à la règle. En seulement 15 minutes, les 30 000 places, à 44€/place, ont été vendues, laissant une foule de fans sur le carreau, déçus de ne pas avoir pu décrocher leur précieux sésame.

L’équipe du festival n’a pas manqué d’exprimer son émotion face à cet engouement hors norme :
“Nous avons du mal à imaginer… et nous sommes surtout conscients du nombre de déçus !! Nous sommes terriblement désolés. Votre engouement nous motive aussi… On se remet au travail pour vous préparer une dinguerie à la hauteur de votre motivation !”

Mais malgré les mots d’excuse et de réconfort, de nombreux fans ont partagé leur frustration et leur incompréhension sur les réseaux sociaux. Entre déception et suggestions d’amélioration, les réactions ne manquent pas.

Un sentiment de loterie pour certains

De nombreux témoignages décrivent un système de réservation imprévisible :
• “Quand je vois que certains étaient connectés une heure avant et n’ont pas réussi à avoir des places… Je me suis connectée quelques minutes avant l’ouverture et j’ai réussi. Rien à voir avec le temps d’attente.”

Pour certains, le processus ressemble davantage à une loterie qu’à une course à la connexion.

Des achats en masse critiqués

La possibilité d’acheter jusqu’à 10 places par carte bancaire a également suscité des critiques :
• “Festival de Poupet, il faudrait revoir la jauge ! Ça ne donne pas beaucoup de chances à tout le monde. Tout ça pour faire carton plein le plus vite possible.”

Certains estiment que ce système favorise la revente abusive de billets, et réclament des mesures comme celles appliquées dans d’autres festivals :
• “Il faudrait limiter l’achat des places comme pour le Hellfest.”

Un accès au paiement problématique

Pour d’autres, la frustration est venue d’un blocage au moment décisif :
• “Dégoûté, j’avais mes 5 places pour la famille et je n’ai pas pu accéder au paiement pour entrer mes coordonnées bancaires.”

Un système de préventes peu transparent ?

Une autre remarque concerne la disponibilité des places en prévente via certains CE d’entreprise, une information que l’organisation n’avait pas largement communiquée. Un détail qui a accentué le sentiment d’injustice chez certains spectateurs.

Des déçus qui tournent la page

Pour plusieurs fans, cette expérience a été la goutte de trop :
• “Comme beaucoup, je suis dégoûté. Pour moi, c’est terminé, XXL Poupet. Je n’ai plus envie d’y retourner.”
• “Dommage pour nous, on ne fera pas une quatrième année de suite. Bonne soirée à tous ceux qui ont eu la chance d’avoir leur sésame.”

Des améliorations nécessaires pour le futur

Face à cet engouement massif et aux critiques qui l’accompagnent, le Festival de Poupet pourrait envisager quelques ajustements pour l’avenir :
• Limiter le nombre de places par commande.
• Mettre en place des files d’attente numériques mieux structurées.
• Communiquer plus clairement sur les éventuelles préventes.

Malgré tout, l’équipe du festival reste mobilisée et promet une édition exceptionnelle. Les fans peuvent également se consoler en rejoignant d’autres événements liés au festival, notamment DJ Snake, qui promet de faire vibrer le public.

Le succès du Festival de Poupet est indéniable, mais pour certains, cette incroyable popularité est aussi devenue un obstacle à leur participation.

Rendez-vous l’année prochaine, avec l’espoir d’une meilleure expérience pour tous !

https://www.facebook.com/share/18Q17Ydob7/?mibextid=wwXIfr
16/01/2025
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Sylvain
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L’hôpital de Cholet (Maine-et-Loire) déclenche ce lundi 6 janvier 2025 le niveau 2 de son plan blanc pour faire face à l’afflux de patients aux urgences. En cause ? L’épidémie de grippe, covid et virus respiratoire syncytial qui frappe actuellement le territoire.
10/01/2025
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Sylvain
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-50% sur la papeterie, les cadeaux et les beaux-arts
10/01/2025
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Victor Bouyer s’est éteint brutalement lundi à l’âge de 76 ans. Correspondant local du Courrier de l’Ouest depuis 2002, il était aussi un expert de l’histoire des Mauges, sur laquelle il a écrit de nombreux ouvrages. Ses obsèques seront célébrées vendredi.
09/01/2025
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Vous avez la grippe et vous vous demandez combien de temps durent la maladie et les symptômes qui vont avec ? Réponse.
08/01/2025
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Sylvain
Sylvain
Oui, ça marche toujours : bon look = bonne personnalité.

Mais absolument rien ne le garantit.

Je ne vois pas le côté hilarant d’une telle histoire sauf si on la découvre avec des yeux d’enfant.

C’est un comte de fée aussi court que le film La belle au bois dormant, toute proportion gardée.

On verra la qualité de leur relation dans la durée.

En ne l’attendant pas puisque personne d’entre vous ne veut suivre leur histoire future, voici le buzz, donc éphémère…

Une mère célibataire a partagé sur TikTok l'histoire hilarante de sa rencontre avec un papa célibataire de l’école de ses enfants. Entre repérages et l'aide discrète du personnel de l'école, leur romance est devenue un conte de fées moderne.
06/01/2025
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Sylvain
Sylvain
Anthony Bourbon, entrepreneur français, qui s’est fait connaître au grand public dans l’émission « Qui veut être mon associé » est invité du média social (on ne trouve les vidéos que sur les réseaux sociaux) Legend, créé par Guillaume Pley.

Le format principal de Legend consiste à réaliser des interviews approfondies de personnalités divergentes, allant de célébrités aux figures politiques.

Libre à chacun de juger le caractère « approfondi » des questions et de la répartie de l’animateur.

Cette courte vidéo (short) extraite de son passage sur Legend nous montre un Anthony Bourbon qui exprime une réelle satisfaction sur le « carnage » à venir d’Elon Musk dans l’administration américaine.

Même satisfaction au sujet du carnage social opéré par le même Elon Musk lorsqu’il a licencié 70% des employés de Twitter dès sa prise de pouvoir.

Dans la même émission, Anthony Bourbon affirme que les entrepreneurs français vont prendre le pouvoir politique en 2032. Il explique aussi sa vison de l’enfant jusqu’à l’âge de 7 ans : «  ça pleure », « plus de contraintes que d’avantages »…
https://youtube.com/shorts/TXIITO_t2Fw?si=WbR0VnOkOmQO4Mwe
05/01/2025
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Sylvain
Sylvain
Ce n’est pas tant que les maires comme le maire de Cholet (Maine-et-Loire) Gilles Bourdouleix annulent mais comme expliqué dans le reportage, c’est un moyen de faire des économies et de contester la suppression de subventions de la Région
02/01/2025
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Sylvain
Sylvain
Je vous souhaite une année 2025 remplie de moments de sens, de partage, d'empathie et de réussite dans vos relations sociales, qu'elles soient amicales, parentales, amoureuses ou professionnelles.

Ensemble, faisons de cette année une période où chacun trouve sa place, où chacun est reconnu et considéré pour qui et ce qui il est.

Que chacun soit bien vu 😉
02/01/2025
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Sylvain
Sylvain
"Personne n'est venu" dans les bidonvilles: un professeur interpelle Élisabeth Borne, en visite à Mayotte

Deux professeurs interpellent Élisabeth Borne, en visite à Mayotte, qui a commencé à écouter pour finir par un « ok », et partir alors que l’un des deux professeurs expliquait que des locaux n’avaient pas reçus les produits distribués.

Voir la vidéo BFMTV : https://x.com/bfmtv/status/1873690320015159419?s=46
31/12/2024
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Sylvain
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Sanctionné pour avoir porté un jean, Magnus Carlsen a obtenu gain de cause: la Fédération internationale des échecs a annoncé un assouplissement des règles vestimentaires pour les championnats du monde. Permettant le retour de Carlsen.
30/12/2024
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Sylvain
Sylvain
L’éducation de nos enfants est un pilier fondamental de leur développement, mais que faire lorsque le système d’enseignement semble parfois rigide, sourd à leurs besoins spécifiques, et peu valorisant ?
Voici une expérience personnelle qui, au-delà de l’anecdote, pose des questions essentielles sur la collaboration entre parents et enseignants.

L'histoire : un cahier, deux lettres et une initiative parentale

Mon fils, élève en primaire et enfant précoce, avait un cahier scolaire révélateur. Ses efforts y étaient souvent réduits à une simple annotation : "TB" ou parfois rien du tout. Pas de commentaires pour souligner son travail, pas de mots pour nourrir sa fierté ou encourager son élan.

Un jour, pourtant, il avait pris le temps de soigner la présentation d’un exercice, soulignant même le titre de son propre chef. L’initiative, bien que non demandée par l’enseignante, aurait mérité un mot d’encouragement. Au lieu de cela, il reçut une remarque cinglante, rédigée en rouge, tellement appuyée qu’elle marquait les pages suivantes.

Face à cette injustice, j’ai décidé de réagir. Sur les pages suivantes du cahier, là où mon fils avait travaillé sans faute, j’ai pris soin d’écrire moi-même des remarques positives, soulignant ses réussites, ses efforts et sa créativité. Une simple action, motivée par l’envie de combler un vide dans l’enseignement.

La réponse institutionnelle : "on n’a jamais vu ça"

Ce geste n’a pas été sans conséquences. Quelques jours plus tard, je me suis retrouvé convoqué par le recteur de l’académie. Ce qui m’a interpelé, c’est que l’institutrice n’a jamais pris le temps de me contacter directement. Plutôt que de discuter de ma démarche ou d’exprimer ses réserves, elle en a référé immédiatement au recteur.

Pire encore, le recteur, au lieu de m’appeler pour échanger sereinement, m’a fait venir en personne, comme si mon geste relevait d’une faute grave. Sa première remarque, presque désapprobatrice, fut : "On n’a jamais vu cela."

Ma réponse fut spontanée : "On n’a jamais vu l’équipe de France de football gagner la Coupe du Monde avant 1998., comme quoi, tout arrive !"

Je poursuivis avec une question simple mais essentielle : "Encourager son fils n’est-il pas dans son intérêt ? Pourquoi l’institutrice aurait-elle l’exclusivité de la reconnaissance, surtout si elle la réduit à deux lettres ?"

Le recteur, visiblement décontenancé, m’a conseillé de "mettre de l’eau dans mon vin". Mais je lui ai répondu avec détermination : "J’aurai toujours des mots pour reconnaître ce que mon fils fait de bien."

Les mots : moteurs ou freins pour les enfants ?

Les mots, qu’ils soient écrits ou prononcés, jouent un rôle fondamental dans la construction de l’estime de soi des enfants. Un commentaire positif peut transformer un effort en victoire personnelle ; à l’inverse, une remarque sèche ou l’absence de retour peut inhiber leur motivation.

Pour un enfant précoce, souvent en quête de sens, le besoin de reconnaissance est encore plus grand. Un "TB" dépourvu de contexte ou de chaleur humaine ne suffit pas. Ils ont besoin de se sentir compris, valorisés dans leur singularité, pour continuer à s’investir pleinement.

Un système d’enseignement parfois rigide

Cette expérience révèle aussi les limites d’un système d’enseignement souvent figé dans ses habitudes. Certains enseignants, par manque de temps ou de formation, privilégient une approche minimaliste et standardisée, sans toujours considérer les besoins évidemment essentiels des élèves.

Mais ce qui est plus problématique encore, c’est l’idée que les parents n’auraient pas leur place dans l’enseignement scolaire. En écrivant dans le cahier de mon fils, je n’ai pas voulu remettre en cause l’autorité de l’enseignante. J’ai simplement complété ce qui manquait pour le bien-être de mon enfant.

Le rôle des parents : un complément indispensable

Être parent, c’est soutenir son enfant, l’encourager et l’accompagner dans ses réussites comme dans ses échecs. Ce rôle ne s’arrête pas à la porte de l’école. Les enseignants et les parents devraient collaborer, plutôt que de s’opposer, pour offrir un cadre complet et bienveillant aux enfants.

Une leçon à retenir
Aujourd’hui encore, cette expérience reste gravée dans ma mémoire. Elle m’a appris une chose essentielle : il ne faut jamais avoir peur de défendre son enfant, même face à un système qui semble inflexible.

Et si nous repensions l’enseignement comme un partenariat, où chaque acteur – enseignants, parents, et même enfants – aurait sa place pour construire ensemble des générations épanouies, confiantes et motivées ?

Il est temps de poser cette question et d’agir. Parce que valoriser nos enfants, c’est leur donner les moyens de grandir en confiance et d’oser rêver.
28/12/2024
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