Gilles Bourdouleix reconnaît une illégalité dans les indemnités des élus de Cholet

Gilles Bourdouleix reconnaît une illégalité dans les indemnités des élus de Cholet
Sylvain
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publiée le 14/11/2023
Après l’annulation par la justice administrative d’un vote modifiant de manière rétroactive le calcul des indemnités de ses élus, la Ville de Cholet renonce à faire appel. Gilles Bourdouleix l’a annoncé, ce lundi soir, en séance de conseil.

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Sur LCI, Bruno Retailleau et une jeune femme ont débattu le 6 février sur le port du voile.
https://www.tf1info.fr/politique/videos/video-sur-lci-bruno-retailleau-debat-avec-une-jeune-femme-sur-le-port-du-voile-6960-2349396.html

✅ Texte religieux : que dit le Coran sur le voile ?
Il existe plusieurs versets qui abordent la question de la tenue vestimentaire des femmes, notamment :

🔸Sourate 24, verset 31 (An-Nur – La Lumière) :
"Et dis aux croyantes de baisser leur regard, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur khimar sur leurs poitrines..."
Le terme "khimar" désigne un voile ou un couvre-chef, mais le verset parle surtout de couvrir la poitrine et ne mentionne pas expressément l'obligation de couvrir les cheveux.

🔸Sourate 33, verset 59 (Al-Ahzab – Les Coalisés) :
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants de revêtir leur jilbab : elles en seront plus vite reconnues et éviteront ainsi d’être offensées."
Le "jilbab" est un vêtement ample, mais ce verset ne précise pas s’il doit couvrir la tête ou le corps dans son ensemble.

Dans cet article (https://oumma.com/le-voile-selon-le-coran-et-en-islam/), l'auteur, Dr Al 'Ajamî, affirme que le Coran n'institue pas une obligation divine de porter le voile. Il appelle plutôt à la pudeur et à la décence, des comportements recommandés tant pour les hommes que pour les femmes. Ainsi, selon cette analyse, le port du voile n'est pas une obligation religieuse, mais une pratique culturelle ou personnelle.

✅ Texte législatif : que dit la loi française ?
En France, l'interdiction du port de signes religieux ostensibles, y compris le voile, est encadrée par plusieurs textes législatifs :

🔸Loi du 15 mars 2004 : cette loi interdit le port de signes ou tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. Elle est codifiée à l'article L. 141-5-1 du Code de l'éducation.

🔸Loi du 11 octobre 2010 : Cette loi interdit la dissimulation du visage dans l'espace public, ce qui inclut le port du voile intégral (comme le niqab ou la burqa). Elle stipule que nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage, sauf exceptions prévues par la loi.

Ces lois visent à garantir le principe de laïcité et à assurer la sécurité publique en permettant l'identification des personnes dans l'espace public.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000417977?

▶️ En l'état, nous avons affaire a une opposition entre deux types de normes :

🔸Un texte religieux (le Coran), qui est soumis à interprétation et concerne une sphère individuelle de croyance et de pratique.

🔸Un texte étatique (loi ou règlement), qui s’applique dans l’espace collectif et repose sur des principes définis par la société.

✅ Pourquoi y a-t-il conflit ?

🔸Du point de vue de la femme voilée, elle perçoit le port du voile comme une obligation religieuse et donc comme un droit fondamental qu’elle doit pouvoir exercer librement.

🔸Du point de vue de l’État, les sorties scolaires sont considérées comme faisant partie du service public (dans certains pays, comme la France), où s’applique le principe de neutralité religieuse, c’est-à-dire l'absence de signes religieux visibles dans certaines fonctions.


✅ Dans une société laïque, ce sont les lois civiles et républicaines qui priment dans l’espace public :
🔸Les croyances restent individuelles et libres tant qu'elles ne s'imposent pas au cadre collectif.

🔸Les règles collectives sont celles qui organisent la vie commune, et elles peuvent restreindre certaines manifestations de croyances dans des espaces spécifiques (comme l’école ou les fonctions publiques).

On est bien face à une opposition entre deux textes, mais dans une société organisée, ce sont les lois de la République qui s’imposent dans l’espace commun. Une croyance personnelle ne peut pas primer sur une règle collective, sinon chacun imposerait sa propre vision et il n’y aurait plus de cadre commun.

✅ Le respect est prioritaire, mais lequel ?
Prenons le cas du sport qui fait également débat

🔸Si le respect était la priorité, alors toute personne choisissant de pratiquer un sport respecterait en premier lieu les règles de ce sport.

🔸Un sport ne s’impose pas à tous dans la vie quotidienne. A quel titre la pratique d’une religion s'imposerait dans l’espace commun ?

🔸Si la pratique de la religion est un choix libre et intime, plus importante que la sexualité, alors qu’ils la pratiquent dans l’intimité, seul(e) ou à plusieurs, selon leur choix.

🔸Les croyances sont individuelles et les règles sont collectives. Ces deux notions ne s’opposent pas, mais dans l’espace commun, ce sont les règles qui prévalent. Si chacun imposait ses propres croyances au collectif, ce serait l’anarchie totale.

✅ Le débat fondamental : liberté et cadre commun

📌 Si les mamans accompagnatrices doivent être libres de porter le voile, alors tous les élèves et enseignants devraient être libres de porter une capuche ou tout autre chose sur la tête en sorties scolaires, dans les compétitions sportives....

Pourquoi ? Parce qu’on appliquerait ainsi le même principe de liberté vestimentaire à tous, indépendamment de la raison (religieuse ou non) qui motive le port du couvre-chef.

📌 Est-ce souhaitable ?

Si tout le monde pouvait se couvrir la tête à l’école, cela entraverait la communication, la reconnaissance faciale et pourrait même poser des problèmes d’autorité et de discipline.
La République a des règles communes qui s’appliquent à tous, sans distinction de croyance.

Donc, si une capuche n’est pas autorisée en classe, pourquoi le voile le serait-il pour les accompagnatrices ? La règle doit être cohérente pour tous, sinon elle devient arbitraire et crée un traitement de faveur.

En fait, peu importe la nature du dogme (religieux ou non), lorsqu'il entre en conflit avec des règles collectives lorsque ses prescriptions s’opposent aux normes de la société.
D’où la nécessité d’une règle collective, qui ne nie pas la liberté individuelle, mais qui définit un cadre pour le vivre-ensemble.

🔸Pour celles et ceux qui veulent vivre de grandes sensations en voiture, il y a des circuits prévus à cet effet. Et même sur ces circuits, il y a des règles et des logiques à respecter.

🔸Dans un orchestre, chaque musicien est libre d’interpréter la musique, mais il doit suivre la partition et le chef d’orchestre pour que l’ensemble soit harmonieux.
Si chacun joue comme il veut, au mépris des règles communes, c'est la cacophonie.

🔸Un automobiliste peut préférer rouler sans s’arrêter, mais les feux rouges existent pour organiser la circulation et éviter les accidents.
La règle n’est pas là pour brimer sa liberté, mais pour assurer la fluidité et la sécurité de tous.

🔸Dans une partie d’échecs, chaque joueur est libre de choisir sa stratégie, mais les pièces ont des mouvements prédéfinis.
Un joueur qui décide que son cavalier peut bouger comme une tour brouille les règles et rend le jeu impossible.

🔸Un chef étoilé peut innover, mais trop s’éloigner des bases peut ruiner un plat.
Par exemple, dans une pâte à crêpes, remplacer le lait par du jus d’orange peut être une tentative originale, mais si chacun suit ses propres règles, on n’a plus une crêpe, mais un autre plat.

🔸Dans un match de football, un joueur ne peut pas prendre le ballon avec les mains (sauf le gardien), même s’il préfère jouer de cette manière.
S’il refuse de suivre les règles, il n’est plus dans le football, mais dans un autre sport.
08/02/2025
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Sylvain
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L’Intelligence Artificielle (IA) suscite autant d’enthousiasme que d’inquiétude. Si ses applications semblent prometteuses, certaines dérives sont déjà bien réelles.

Mais cette peur est-elle justifiée ?
Et qui en porte la responsabilité : les concepteurs ou les utilisateurs ?

✅ Les dérives actuelles de l’IA : des risques déjà présents
Contrairement à une simple crainte du futur, certaines dérives de l’IA sont aujourd’hui avérées. Elles concernent plusieurs domaines sensibles :

🔸Le droit d’auteur et la propriété intellectuelle
De nombreuses IA génératives sont entraînées sur des œuvres sans le consentement des auteurs. Cela pose un problème juridique et éthique majeur : des écrivains, artistes et journalistes ont intenté des actions en justice contre des entreprises comme OpenAI ou Stability AI pour exploitation non autorisée de leurs contenus.

🔸La manipulation et la désinformation
L’IA est déjà utilisée pour générer de la désinformation à grande échelle :

- Deepfakes : des vidéos truquées permettent de faire dire ou faire à des personnes des choses qu’elles n’ont jamais faites.

- Fake news automatisées : des algorithmes peuvent générer et diffuser des fausses informations massivement.

- Propagande assistée par IA : certains gouvernements exploitent l’IA pour manipuler l’opinion publique ou censurer des contenus critiques.

🔸Les biais et discriminations intégrés dans les algorithmes
L’IA reproduit les biais présents dans ses bases de données d’entraînement.

Exemples :
- Amazon a abandonné un outil de recrutement IA qui discriminait systématiquement les candidatures féminines.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/quand-le-logiciel-de-recrutement-damazon-discrimine-les-femmes-141753

- Des systèmes de justice prédictive ont renforcé des discriminations raciales.

🔸La surveillance de masse et la vie privée
La reconnaissance faciale est utilisée sans consentement dans plusieurs pays, notamment par des entreprises comme Clearview AI.
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/10/20/reconnaissance-faciale-la-cnil-condamne-clearview-ai-a-une-amende-de-20-millions-d-euros_6146699_4408996.html

L’IA facilite la collecte et l’analyse massive de données personnelles pour du ciblage publicitaire ou de la surveillance étatique.

🔸L’usurpation d’identité et la fraude
L’IA permet de falsifier des voix ou des images pour tromper des entreprises et des particuliers. Des fraudes ont déjà été commises en imitant la voix d’un PDG pour détourner des fonds.
https://www.lesechos.fr/2019/11/fraude-30-quand-lia-imite-la-voix-du-pdg-2031892

✅ L’anthropomorphisation de l’IA : une illusion dangereuse
Un des problèmes majeurs vient du fait que l’IA adopte des tournures de langage humain ("Je suis content que ça te plaise", "Bonjour, comment ça va ?"). Même en sachant qu’une IA n’a ni émotions ni conscience, notre cerveau social tend à projeter une humanité sur elle.

🔸Pourquoi les concepteurs maintiennent-ils cette illusion ?
- Une meilleure expérience utilisateur : une IA fluide et engageante est plus agréable à utiliser.

- Un enjeu commercial : plus une IA semble "humaine", plus elle fidélise les utilisateurs.

- Une stratégie de persuasion : en donnant l’impression que l’IA comprend, elle gagne en crédibilité.

- L’absence de régulation : aucune loi n’impose aujourd’hui de préciser qu’une IA n’a pas de conscience.

🔸Quels sont les risques ?
- L'attachement émotionnel excessif : certaines personnes développent un lien affectif avec des IA conversationnelles (ex : l’application Replika).
https://www.blogdumoderateur.com/impact-compagnons-ia-sante-mentale-exemple-replika/

- La manipulation subtile : une IA qui "semble comprendre" peut orienter les pensées et décisions.

- La confusion cognitive : lorsqu’une IA dit "Je pense que...", elle ne pense rien du tout, mais l’utilisateur peut être amené à croire le contraire.

🔸Ce qu’il faudrait changer
- Supprimer les formulations humaines trompeuses ("Je suis content", "Je pense que").

- Obliger les IA à indiquer clairement qu’elles sont des programmes.

- Légiférer pour interdire toute illusion de conscience dans les IA publiques.

- Sensibiliser les utilisateurs aux biais des IA et aux risques d’anthropomorphisation.

✅ Qui est responsable : les concepteurs ou les utilisateurs ?
L’IA n’est pas une menace en soi, mais son utilisation, son développement et son encadrement doivent être mieux maîtrisés.

🔸Les concepteurs portent une responsabilité majeure : ils doivent éviter les dérives connues, comme l’exploitation abusive des données, la manipulation et l’illusion d’intelligence.

🔸Les utilisateurs doivent être conscients des limites de l’IA et ne pas la considérer comme une entité intelligente ou fiable sans esprit critique.

🔸Les régulateurs et gouvernements doivent fixer des règles strictes pour encadrer son développement et empêcher les abus.
https://www.cnil.fr/fr/entree-en-vigueur-du-reglement-europeen-sur-lia-les-premieres-questions-reponses-de-la-cnil

✅ Faut-il avoir peur de l’IA ?
Nous n’avons pas affaire à un "danger imminent" d’une IA toute-puissante qui prendrait le contrôle du monde, mais les dérives actuelles sont bien réelles et préoccupantes. Il ne s’agit pas d’une peur irrationnelle, mais d’une vigilance nécessaire.

En l’état actuel, l’IA est un outil dont la menace dépend avant tout de ceux qui la conçoivent et de ceux qui l'utilisent. L’enjeu est donc de l’encadrer intelligemment pour éviter qu’elle ne devienne un danger systémique, tout en exploitant ses bénéfices de façon éthique et responsable.

La peur de l’IA n’est pas infondée, mais elle ne doit pas être hystérisée. Ce n’est pas tant l’IA elle-même qui est un problème, mais la manière dont elle est développée, utilisée et régulée. Tant que des intérêts commerciaux primeront sur l’éthique, et que l’illusion de conscience ne sera pas bannie, des dérives continueront à émerger.

Une chose est certaine : nous ne pouvons pas rester passifs face à ces enjeux. Une IA éthique et responsable doit être une priorité, avant qu’il ne soit trop tard.
06/02/2025
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Dévoilée ce jeudi 6 février, l'enquête de la plateforme Reech montre les récentes mutations dans le rapport des Français aux influenceurs sur les réseaux sociaux
06/02/2025
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Jean-Marie Le Pen a-t-il pratiqué la torture, quand, jeune député, il s'engagea volontairement comme parachutiste dans la « bataille d'Alger » ?
Avec rigueur et clarté, Fabrice Riceputi réunit pour la première fois dans ce livre l'ensemble du dossier historique relatif à cette question.

Il montre d'abord comment et pourquoi, des années 1980 aux années 2000, Le Pen fut, malgré ses dénégations, rattrapé par ce passé dans la presse française.

Exploitant toutes les sources disponibles (archives, témoignages, enquêtes), il fait ensuite la micro-histoire du court séjour de Le Pen à Alger en 1957.

Enfin, il s'interroge sur les fondements du déni persistant des crimes coloniaux de l'armée française alors qu'est prônée une histoire officielle « apaisée » du passé colonial de la France en Algérie.
05/02/2025
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Sylvain
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J’ai récemment interagi avec un professeur agrégé de Sciences économiques et sociales, qui partage régulièrement ses réflexions sur LinkedIn. (lien en fin d’article)

Dans une de ses publications, il critiquait certains comportements de ses élèves en zone d’éducation prioritaire, notamment leur usage des smartphones pour tricher. Cette critique m’a interpellé à plusieurs niveaux : sur la posture du professeur, l’utilisation de LinkedIn comme tribune, et les contradictions entre ce qu’il reproche à ses élèves et ses propres pratiques.

✅ Une analogie frappante : le professeur et le commerçant
Le comportement de ce professeur m’a rappelé une situation improbable : imaginer un commerçant qui utiliserait Google Avis pour critiquer une partie de sa clientèle, en la catégorisant selon ses comportements ou son milieu social. Aucun commerçant, ni aucun professionnel d’ailleurs, ne se permettrait de critiquer publiquement sa clientèle. Pourquoi ? Parce que cela serait perçu comme contraire aux attentes professionnelles et éthiques.

Alors pourquoi un professeur, dont le rôle est de transmettre des savoirs et de guider ses élèves, se permet-il de publier des critiques publiques à leur égard ?

Certes, les élèves ne sont pas ses clients, mais ils sont les premiers bénéficiaires de son métier. Ce déséquilibre entre la critique publique et le rôle éducatif soulève une question essentielle : où tracer la limite entre l’observation pédagogique et le jugement public ?

✅ La similitude entre les élèves et le professeur : une quête de gratification
Dans sa publication, le professeur dénonçait l’usage des smartphones par ses élèves, qu’il percevait comme un moyen d’éviter l’effort intellectuel et, parfois, de tricher pour obtenir une meilleure note. Selon lui, ces élèves recherchent une gratification immédiate, quitte à compromettre l’intégrité du processus éducatif.

Mais en analysant son propre comportement sur LinkedIn, une similitude troublante apparaît : ce professeur utilise également la technologie pour son propre intérêt, en cherchant à obtenir des likes, des commentaires et des partages. Ces interactions nourrissent une forme de gratification personnelle, comparable à celle que recherchent ses élèves avec leurs téléphones. Ainsi, bien qu’il critique ces jeunes pour leur quête de récompenses rapides, lui-même tire parti d’un réseau social commercial pour accroître sa visibilité et promouvoir ses écrits.

✅ La triche : un comportement universel
L’un des points implicites de sa critique semblait associer la triche au milieu social des élèves en zone d’éducation prioritaire. Or, cela méconnaît une réalité fondamentale : tricher n’est pas le monopole des élèves en ZEP. Les élèves des établissements favorisés trichent tout autant, parfois avec des moyens encore plus sophistiqués.

Et cela ne s’arrête pas au monde scolaire. Même les créateurs de grandes plateformes comme LinkedIn manipulent les règles à leur avantage. L’amende infligée à LinkedIn pour abus de données personnelles est un exemple éloquent : les grands acteurs de la technologie, avec des ressources et des connaissances bien supérieures, trichent aussi pour maximiser leurs profits. Pourtant, ce professeur, qui critique la triche de ses élèves, semble peu préoccupé par l’éthique de la plateforme qu’il utilise intensément. Il continue d’y publier, sans remettre en question ce choix.

✅ Un refus implicite du dialogue
Lorsque j’ai commenté sa publication pour soulever ces points, il a répondu qu’il "ne comprenait pas tout". Cependant, il n’a posé aucune question pour clarifier ou approfondir ma réflexion. Ce manque de curiosité et d’engagement m’a surpris. Si un professeur peut commenter sans chercher à comprendre pleinement un propos, comment peut-il attendre de ses élèves qu’ils fassent preuve de réflexion critique et prennent de la hauteur face aux contenus qu’ils consomment ?

✅ Une réflexion nécessaire : quel exemple pour les élèves ?
Cette expérience m’a fait réfléchir à la responsabilité des enseignants dans leur utilisation des outils numériques. Critiquer les comportements de ses élèves sans examiner ses propres pratiques crée une incohérence qui affaiblit la portée de son message.

Si les élèves utilisent leurs téléphones pour tricher, ils se nuisent à eux-mêmes. Mais LinkedIn, une plateforme commerciale exploitant les données de millions d’utilisateurs, cause des torts bien plus larges. Pourtant, ce professeur semble accorder peu d’importance à cet aspect, préférant se concentrer sur les fautes de ses élèves plutôt que sur les limites de son propre outil.

En fin de compte, ce que je reproche à ce professeur, ce n’est pas d’observer et de critiquer ses élèves, mais de ne pas appliquer à lui-même la rigueur qu’il exige d’eux. Pour inspirer ses élèves à réfléchir et à prendre de la hauteur, il doit commencer par montrer l’exemple.

✅ Une question ouverte : la place des enseignants dans l’ère numérique
Cette situation soulève une question plus large : dans un monde dominé par les technologies et les réseaux sociaux, quel rôle les enseignants doivent-ils jouer ? Sont-ils là pour critiquer les outils et comportements des élèves, ou pour leur montrer comment utiliser ces outils de manière constructive et responsable ? Un enseignant qui publie sur un réseau social commercial devrait aussi encourager une réflexion critique sur l’éthique de ces plateformes. C’est cette cohérence, cette exemplarité, qui peut véritablement inciter les élèves à réfléchir et à grandir.

Voir la publication LinkedIn : https://www.linkedin.com/posts/jean-latreille-70488312b_nous-sommes-trop-riches-pour-ne-pas-devenir-activity-7288506402308833280-VzGV?utm_medium=ios_app&utm_source=social_share_send&utm_campaign=copy_link
04/02/2025
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« Longtemps, je n’ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j’ai pensé que je venais d’un milieu social aisé. À un moment, j’ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres. »

Les origines : voilà un « grand mot » pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs.

Gérald Bronner, né le 22 mai 1969 à Nancy, est un sociologue français, professeur de sociologie à Sorbonne Université. Ses travaux de recherche portent principalement sur les croyances collectives et les représentations sociales. Il est membre de l'Académie nationale de médecine depuis 2017, ainsi que de l'Académie des technologies et de l'Institut universitaire de France.
29/01/2025
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Bienvenue dans le merveilleux monde des étiquettes inutiles, où chaque nuance relationnelle doit désormais avoir son propre terme, comme si notre humanité dépendait de notre capacité à inventer des mots absurdes.

Aujourd’hui, la nouvelle star du dictionnaire de l’absurde est le terme “célicouple”, cette perle linguistique destinée à qualifier les gens qui… tenez-vous bien… sont en couple mais ne vivent pas ensemble. Un choc, n’est-ce pas ?

Alors, récapitulons :
- Célibataire, selon le dictionnaire classique (vous savez, celui qu’on utilisait avant qu’Internet ne décide qu’il était trop limité), signifie sans relation amoureuse.
- Couple, ce mot si clair, désigne deux personnes engagées dans une relation amoureuse ou conjugale.

Mais apparemment, pour certains, dire “on est en couple mais on vit chacun chez soi” était trop épuisant, alors on a décidé de piocher dans le sac des contradictions pour accoucher de “célicouple”.

Laissez-moi vous expliquer : on prend “célibataire” (qui veut dire “pas en couple”) et on y colle “couple” (qui veut dire “pas célibataire”).
Voilà, une belle dissonance cognitive emballée dans un néologisme digne d’un brainstorming un peu trop arrosé.

Apparemment, l’humanité a besoin de se compliquer la vie en créant des concepts inutiles. Dire “je suis en couple, mais on vit chacun chez soi”, c’était trop simple. Non, il fallait inventer un mot qui ferait lever les sourcils et provoquer des débats inutiles lors des dîners en famille. Imaginez la scène :

- Alors, tu es toujours célibataire ?
- Non, mamie, je suis célicouple.
- Hein ?
- On est en couple, mais on ne vit pas ensemble
- Ah, donc vous êtes juste… en couple ?- Non, mamie. C’est plus compliqué que ça.

Et voilà, mamie vient de perdre cinq minutes de sa vie à essayer de comprendre un concept qui n’existait pas il y a dix ans.

Le véritable souci avec ce terme, c’est qu’il véhicule une idée idiote : celle qu’un couple ne serait valide que s’il partage un toit. Donc, si vous êtes en couple, mais que vous vivez chacun dans votre appartement, vous seriez encore un peu célibataire.

Sérieusement ?
Dois-je aussi rappeler que les couples à distance ou les couples qui choisissent de ne pas cohabiter par choix personnel ou logistique existent depuis la nuit des temps ?

Le concept de “célicouple” insinue qu’il faudrait un mot spécial pour expliquer qu’on est capable de s’aimer sans avoir besoin de partager la salle de bain ou le frigo. Comme si le fait de ne pas voir les chaussettes sales de l’autre sur le tapis remettait en question la validité de votre relation.

Soyons sérieux deux minutes.
Il est peut-être temps d’accepter une vérité simple : être en couple ne nécessite pas un contrat de colocation. Si vous êtes amoureux, engagés, mais que vous vivez chacun chez vous, vous êtes tout simplement un couple. Pas besoin de rajouter une couche de sémantique pseudo-intellectuelle. Et si quelqu’un vous demande pourquoi vous ne vivez pas ensemble, vous pouvez leur répondre :
- parce qu’on aime nos espaces personnels
- parce qu’on n’a pas besoin de partager un loyer pour s’aimer
- parce que c’est notre choix, et qu’on n’a pas besoin d’inventer un mot bizarre pour le justifier.

Le mot “célicouple” est un symptôme de notre obsession pour les étiquettes inutiles. Mais soyons clairs : ce mot est à peu près aussi nécessaire qu’un parapluie sous un toit. Si vous êtes en couple mais ne vivez pas ensemble, dites simplement que vous êtes en couple. Et si quelqu’un vous demande des explications supplémentaires, soyez fiers de répondre que vous n’avez pas besoin d’un mot bizarre pour décrire votre relation.

Parce qu’au final, ce n’est pas votre adresse qui fait la solidité de votre couple, mais l’engagement que vous y mettez. Allez, je vous laisse, j’ai un appel urgent à passer à l’Académie Française pour leur demander d’arrêter ce massacre linguistique.
28/01/2025
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En janvier, Cholet Agglomération déploie des points d’apport volontaire de biodéchets, pour les déchets alimentaires. Un dispositif expérimenté dans un premier temps sur certains secteurs du centre-ville de Cholet
28/01/2025
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Alors que l’appel à la grève est maintenu sur le site Michelin de Cholet (Maine-et-Loire) après la montée en pression de la semaine dernière, une action dont les contours sont pour l’heure gardés secrets est prévue jeudi 30 janvier 2025
28/01/2025
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TRIBUNE. Les réseaux sociaux (X, TikTok, Facebook, etc.), par leur nombre d’utilisateurs et leur pouvoir d’addiction, ont acquis une influence considérable qui menace l’équilibre même des démocraties, affirment, dans une tribune au « Monde », une centaine de personnalités, parmi lesquelles Marc Levy, Pascal Ory, Marjane Satrapi ou Rebecca Zlotowski.
26/01/2025
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« Nous devons nous inquiéter et nous élever face aux dérives hallucinantes des géants américains des technologies numériques » Par François-Xavier Lefranc, directeur de la publication de Ouest-France
26/01/2025
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La consultation du médecin généraliste est passée de 26,50 à 30 euros depuis le 22 décembre. D'autres consultations (gynécologue, pédiatre, psychiatre, endocrinologue...) bénéficient aussi de revalorisations à la même date. Ces hausses sont prises en charge par l'Assurance Maladie et les complémentaires santé (mutuelles). Il s'agit de rendre la médecine plus attractive pour les professionnels de santé et ainsi redynamiser l'installation de cabinets médicaux.


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24/01/2025
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