Sylvain Mahé
publiée le 21/09/2024
Lorsque nous réalisons trop tard que nous avons manqué quelque chose d'évident, plusieurs processus cognitifs et émotionnels peuvent se déclencher.
Le cerveau passe rapidement par une phase de prise de conscience de l'information manquée. Cela implique souvent une forme de dissonance cognitive, car nous réalisons qu'il y a un écart entre ce que nous aurions dû percevoir et ce que nous avons effectivement perçu.
Nous avons tendance à penser qu'il aurait été facile de repérer l'information après coup, mais au moment présent, notre attention était probablement concentrée sur autre chose. Ce phénomène s'appelle un biais rétrospectif, où les événements semblent plus évidents une fois qu'ils sont passés.
Ce type de réalisation peut provoquer une gamme d'émotions :
Frustration ou regret : vous pouvez vous sentir frustré d’avoir manqué quelque chose d’évident, surtout si cela a des conséquences négatives.
Honte ou embarras : si l’erreur est publique, vous pouvez ressentir de la honte, car cela peut toucher à l'image que vous avez de vos compétences.
Soulagement ou humour : parfois, il peut aussi y avoir un moment de soulagement ou d'humour, surtout si les conséquences ne sont pas graves.
Après avoir reconnu l'erreur, le cerveau essaie de comprendre pourquoi l'information a été manquée et comment éviter cette situation à l'avenir. Cela peut entraîner une amélioration de la vigilance ou de la concentration la prochaine fois que nous faisons face à des situations similaires.
Souvent, nous ne remarquons pas des détails évidents parce que notre cerveau filtre l'information en fonction de ce sur quoi nous sommes focalisés à ce moment-là. Ce phénomène est appelé cécité d’inattention.
Ce type de situation révèle à quel point notre attention et notre perception sont influencées par le contexte et les priorités immédiates du cerveau.